Les agriculteurs du Nord Cameroun face à une sécheresse dévastatrice : comment survivent-ils ?

Dans le Nord du Cameroun, notamment à Pitoa, les agriculteurs observent avec inquiétude un ciel désespérément clair.

La sécheresse menace la survie des cultures #

Les pluies, jadis abondantes durant cette période, se sont raréfiées, laissant les champs de maïs et de mil asséchés. La situation est alarmante puisque des cultures entières sont compromises avant même la fin de la floraison.

Dandy Emma, un cultivateur local, témoigne de l’impact dévastateur de cette sécheresse sur ses huit hectares de terres. Malgré les efforts déployés, il constate une réduction drastique de ses récoltes, anticipant des pertes significatives qui affecteront non seulement sa production mais aussi sa subsistance.

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Les cultures de coton également en péril #

Le coton, autre culture majeure de la région, souffre également. Edward Litassou, un autre agriculteur de la région, partage son désarroi face à l’absence totale de précipitations. Ses champs de coton subissent non seulement la sécheresse mais aussi des attaques de chenilles, aggravant encore la situation. La menace est réelle sur plus de douze hectares de coton, une perte qui pourrait être catastrophique.

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Edward exprime sa frustration et son impuissance face à ces défis qui se multiplient, exacerbés par un climat de plus en plus imprévisible. La destruction des feuilles de coton par les chenilles, couplée à la sécheresse, met en danger l’ensemble de sa production annuelle.

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Des réponses spirituelles et scientifiques à la crise #

Face à cette crise, la communauté musulmane de la région s’est tournée vers des pratiques spirituelles telles que des séances de jeûne collectif, implorant le retour de la pluie. Cette démarche souligne la gravité de la situation et l’espoir d’une intervention divine pour sauver les récoltes et, par extension, les moyens de subsistance locaux.

Yinda Martial, un expert météorologique basé à Garoua, explique que cette perturbation des précipitations s’inscrit dans un contexte plus large de changement climatique. La présence d’un système de haute pression dans la région empêche la formation des nuages nécessaires à la pluie, exacerbant les conditions de sécheresse déjà sévères.

  • Interruption prolongée des pluies
  • Effets dévastateurs sur la production agricole
  • Augmentation des prix des céréales sur les marchés locaux
  • Impact sur les exportations régionales vers le Nigeria, le Tchad et la RCA

La réduction des précipitations dans le Nord Cameroun est un exemple frappant de l’impact du changement climatique sur l’agriculture locale. Les conséquences directes, telles que l’augmentation des prix des céréales, affectent non seulement les agriculteurs mais aussi toute la population de la région. Il devient impératif de trouver des solutions durables pour adapter les pratiques agricoles à cette nouvelle réalité climatique, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et économique des générations futures.

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